Le voyage s'est plutôt bien passé, il faut dire qu'un voyage est toujours plein de rebondisssement, allant de la simple anecdote à l'interminable péripétie. J'ai quand même bien rie au guichet de mon premier embarquement, l'hôtesse ne voulait pas prendre mon parapente comme un bagage normal m'indiquant que c'est un équipement sportif. Après une longue recherche dans ses documents, elle me dit : "Ah mais c'est un delta?"... J'allais lui répondre en me mordant les lèvres ou plutôt lui cracher un "non c'est..." mais elle enchaîna "Ca en à tout l'air, c'est bon, ça passe comme un bagage normal"... J'ai retenu mon rire. Chez AirFrance, il faut savoir que les équipements de golf sont transportés gratuitement, mais étant donné que mon sac (comprenant cockpit vide et pas de chaussure) faisait 27 kg à la première pesée, il aurait fallu trouver un caddie sacrément grand... Oui 27 kg ! J'ai du enlever un secours et l'emporter dans mon bagage cabine. Bien heureusement, je ne m'en suis pas servie!

Après une longue attente aux douanes de l’aéroport de Mexico, j'étais heureuse de voir ma voile sur le tapis de la décharge-bagage, bien moins quand je me suis rendue compte qu'elle était trempée d'un liquide nauséeux s'apparentant un concentrée de pisse mélangé à du détergent.. Enfin arrivée en un seul morceau avec mon parapente, c'est bien le principal non?

A la découverte de Valle

La première journée d'acclimatation fût plutôt sympa, on a commencé par un bon jus frais trouvé au marché accompagné de croissants locaux. La manche du Monarca Open a été annulée à cause d'un vent un peu trop fort mais nous avons tout de même pu voler du site le plus bas "La Tore" en fin d'après midi. Premier vol pour ma nouvelle Enzo, premier plaisir pour moi. Je suis quand même bien plus rassurée quand je vois 2 bouts de suspentes en regardant ma plume d'aile que lorsque je vois deux énormes réacteurs par le hublot.

Photo de Tim Rochas

Photo de Tim Rochas

La deuxième journée fût la réelle entrée en matière, navette, déco, préparation du matos, allumage de GPS... Me voilà, prête à découvrir le fameux site de Valle de Bravo "El pinon", prête à démystifier ce lieu colporteur des plus grandes rumeurs, également prête à me faire démystifier !
Tristan me brief en faisant le tour du propriétaire, chaque coin à un nom, soit son nom propre soit son surnom, qui indique si tu vas te faire démonter un peu, beaucoup, ou carrément.

On décolle vers 11 heure avant l'ouverture de la manche que nous décidons de ne pas faire. On commence par une belle balade dans le secteur dans des conditions déjà toniques, les thermiques sont peu puissants mais leur mise en place nous offre quelques bonnes turbulences. Enfin, ça c'est ce que je croyais avant que je découvre ce qui m'attendait vraiment.. Lorsque nous rentrons sur la crête du décollage, il est 12h30 et les thermiques ou morceaux de thermiques nous arrachent puis nous recrachent. Le terme pilotage actif prend tout son sens, je respire, je chantonne, on est pas bien là ? Nous quittons ce coin fort sympathique pour la "plaine" et rejoindre une balise souvent utilisé. J'observe 2 cordes reliés à mes avant par un crochet, une de chaque côté ? A oui l'accélérateur, c'est ça ! En plus c'est drôle, quand je pousse sur une barrette dans mon cocon ça tend les suspentes.. C'est fou ce truc.

Un peu moins de 3 heures de vol, je suis rincée, le manque d'entrainement se fait sentir. Il va en falloir encore quelques unes pour se sentir à l'aise. Il me reste 3 jours pour me mettre à bonne température avant le début de la compétition.

Heureuse d'avoir passé le cap des premières heures, demain j'aurai un stress en moins.

A la découverte de Valle

J'ai mis à jour ma page sur Aitribune qui devrait fonctionner avec mon spot. Vous pouvez suivre mes vols par ici

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