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Je vous présente Marguerite, je l'ai prenomée ainsi car à l'instant où je prends cette photo, j'étais en train de me reglucoser le sang à coup de Dragibus offert par mon cousin qui a manqué de s'appeler marguerite s'il n'était pas né avec une paire de testicules.

Marguerite me terrifiait un peu au début, une espèce non identifiée, un mélange entre une vache, un buffle et un dromadaire. Je m'en suis approchée tout doucement pour la photographier, elle n'a pas bronché. Enfin, quand je me suis retournée elle à quand même meuglé, et d'un coup toutes ces copines ont débarqué. Je l'ai trouvé beaucoup moins gentille Marguerite. 

Elles sont juste venues voir quel était cet intrus tombé du ciel dans une pente entre une ligne électrique et un lac avec un ciel aussi fumant. Je sentais bien qu'elles se moquaient, mais bon j'ai pas voulu renvoyer l'ascenseur. Autant j'ai gagné mon combat contre les abeilles, autant celui là... Même en sortant la tige de ma Drifter pour m'en servir d'épée, mes chances étaient maigres ! J'aurais pu tenter l'absurde, je me suis rangée. J'avais ma dose de défaite pour aujourd'hui. Je suis donc allez trouver rapidement la sortie de ce champs, du moins les barbelés.


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Mon téléphone ne voulait pas joindre de numéro Colombien, la recup de l'organisation n'est jamais venue, s'en ai suivi une longue récup de plus de 4 heure entre marche, soleil, pause, douleur et compagnie.. un peu de moto, un peu de bus local.. ! . Rentrée, explosée... manger, coucher !

J'oubliais, avant que je rencontre Marguerite, je faisais du parapente, enfin j'essayais. Car Marguerite c'est elle, mais ça aurait pu être n'importe qu'elle autre vache, serpent, cochon, poulet ou brebis rencontré le long du parcours ! A l'attaque, à ras terre, chaque thermique quitté de plus en plus bas.. Ah j'étais pas trop mal par rapport au groupe de tête, d'abord 100m en dessous, puis 200, puis 400... juste qu'à ce que je creuse un trou dans le sol !


J'étais énervé, terriblement enervé et je n'avais aucun contrôle sur moi même, cette prise de recul sur ma performance que je suis parfois capable de prendre était à des années lumières de moi.

J'étais moi, moi dans l'émotion. 

 

 

Pendant que je préparais mes affaires sur le déco, mon ballaste (mes 7kg de flotte) posé à coté de moi à farouchement disparu. Après moulte appel au micro, personne me l'a ramené. Ce genre de chose a suffit à allumer mes nerfs correctement. Heureusement, on me trouve de quoi le remplacer et j'ai de nouveau un lest pour voler. D'ailleurs, on le retrouvera plus tard, le DJ du déco me l'avait gentiment "rangé" sous un tas d'affaire...

Vent arrière, un déco sur deux se termine en une méchante boite ou un décollage border line en finesse. J'ai du mal à courir, je ne peux pas me permettre de faire la même qu'hier. J'attends, j'attends, j'attends, c'est de pire en pire. A 10 minutes du start je suis encore au sol, mes nerfs sont en feu. A 5 minutes du start, je change mon point de décollage pour enfin prendre mon envol. Mes nerfs continuent de flamber pendant les deux heures suivante, et la suite vous la connaissez !

 

Sinon une belle manche de 98 bornes au programme dans des conditions fumantes, certains cramés sont allez tenter un thermique de feu, intégrant du +20 pour Maurer, décro et fermeture en tout genre, un secours même.. spectacle était joli ! : http://sylvaingattini.blogspot.com/2013/01/colombie-jour-8.html

Pour mon cas, on va dire que cette manche va à la poubelle. Sur une superfinale, il existe un système de discarde qui permet d'enlever 25% des mauvaises perfs, soit 1 manche sur 4. Pour ceux que ca intérésse : http://www.abac-team.com/article-cest-quoi-donc-le-ftv-98280077.html

 


Encore beaucoup de fatigue ce matin, mais bien plus de calme. Je vais m'arranger pour changer mon point de décollage, être en vol dans les premiers et faire la course avec les autres, la vrai course !

 

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