Je crois m'être arrêté à la 8ème manche, entre temps s'est passé une 9ème et 10ème manche, une remise des prix, un long voyage et un retour en France. La fatigue et le manque d'inspiration ont eu raison des deux dernières manches, quant à la conclusion ; que dire ? Où ne pas dire plutôt ? Qu'en penser ? Que garder de cette super finale ? Et je ne vous parle pas ici de ma non réussite, mais de cette compétition, qui fût une suite de non sens, un complot politique mené a bien afin de limiter les dégâts économiques et de conserver un brin de légitimité à l'image de notre sport. Mais quelle image d'ailleurs ? Aujourd'hui, je ne saurai pas la définir. Ce que je sais, c'est qu'elle est bien différente de celle que j'avais il y encore 2 ans, quand je regardais les compétitions de haut niveau avec des yeux brillants, remplie d'envie et de rêve.

Le parapente en compétition est un sport. Sport et compétition, deux termes qui comprennent des valeurs, des valeurs qui sont souvent entachés par l'argent et les médias.. et ce qui intéresse les médias ; c'est l'argent. Notre sport n'est ni médiatisé, ni riche. En somme il a tout pour réussir, pour être pur, pour se respecter. Et pourtant, non, il vole aussi bas que ses grands camarades.

La situation actuelle qui plonge la compétition dans une impasse n'a pas fini d'évoluer. Le pessimiste dirait qu'une impasse peut en conduire à une autre, l'optimiste verrait l'autoroute à proximité. Enfin, continuons de rouler...

Le podium, celui que je retiens, ce sont tout ces bénévoles qui en moins de deux semaines nous ont organisés une super compétition.

SuperFinal GV : Le mot de la fin

Les fins de compétition ont toutes le même goût, pas celui de la victoire ou de la défaite, celui de l'aboutissement. D'avoir donné, de soi, son temps, son engagement vers un objectif clair. Dans ce goût, celui de la fatigue, atténué par la joie, ou amplifié par la difficulté.

L'été dernier, je suis partie aux Championnats du Monde avec un objectif : ramener le titre. 5 mois après, de nombreuses réflexions m'ont permis d'aborder cette finale de Coupe du Monde différemment. Avec "des objectifs" au pluriel, et de manières exclusivement. Le résultat ne m'intéresserait pas. La victoire, celle attendue, serait d'avoir chaque jour remplie mon contrat. Être dans l'instant, avec les autres, agrandir ma vision temporelle d'une manche.
Chaque jour, excepté un ou mon estomac en a voulu autrement, je pense avoir respecté mon contrat. 38 heures de vols, 9 manches, quelques moments de plaisirs, et un seul instant de grisement lors de la dernière manche, avec la boule au ventre alors que la course te prend au cou. Ce dernier a suffit.

A l'heure du bilan détaillé, je ne suis pas encore sortie du brouillard. Je vois une lumière au loin, j'ai 4 semaines pour m'en rapprocher.

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