Super final GV : Manche 6Super final GV : Manche 6
Super final GV : Manche 6

Hier matin, j'étais un peu tendue au décollage, plus que d'habitude. Après avoir faire un bon début de compétition, j'ai enchaîné 3 manches sans qui m'ont poussée à une bonne remise en question. J'ai de bonnes sensations, de bonnes capacités à avancer, mais je n'accepte pas assez le vol de groupe. Ce qui n'est pas nouveau en soit... 

L'objectif du jour était donc de ne pas s'isoler, sans pour autant briser toute initiative et se fondre dans le train train. Et j'avais la boule au ventre de ne pas réussir à le faire. Au start, j'étais encore plus tendue qu'au sol. Je ne fais pas la meilleure opération dans le premier thermique, les cycles sont courts, on se gène, rien n'est évident. Les différences de lignes sont importantes, je recolle avant d'arriver à B1 et me retrouve plutôt dans une position de dominance que j'arrive à conserver.

Lorsque nous raccrochons le relief, je sens la tension qui augmente crescendo, ma façon de voler devient plus agressive, je quitte les thermiques tôt, alors la recherche de mieux, avec un meilleur cycle. Ca fonctionne plutôt bien.
Il reste 12 km et l'appel de la dernière balise est trop fort, je quitte un bon thermique pour aller claquer le cylindre, tout en espérant le retrouver au retour. Je sais que je joue gros, et que cette prise de risque est peut être celle de trop. Mais je n'arrive pas à me brider, je le sens bien, lucide, j'accepte les conséquences de ce risque. Je vois l'aile d'Honorin, 500m plus bas. Il est en feu et je sens que ça va marcher. Si il n'y a pas de thermique, je le sais capable d'en créer un.  Au retour, je retape dans le thermique encore puissant, derrière le groupe n'a pas le même cycle et l'écart se creuse. Nous sommes au sommet du thermique avec Michael Sigel, Honorin et Julien Wirtz en éclaireur. Il y a une très belle place à aller chercher, je pars du thermique lorsqu'il faibli, transite sur le dernier ascençeur avant un push final sous haute tension. Lorsque mon GPS indique une altitude de 650 m à la balise des points temps qui est un rayon de 1,7 km autour du décollage, j'attrape pour la dernière fois du vol mon deuxième barreau que je cale au fond du cocon pour les 5 kilomètres restants. La ligne que je choisis n'est pas vraiment bonne et mon altitude baisse, je ne lâche rien. Bon d'accord, je suis obligée de relâcher quand je me retrouve la pointe du cocon dans les arbres et que je n'ai pas encore validée le cylindre, je contourne une épaule, rentre dans une combe, mon gps sonne. Le temps s'arrête. Maintenant il faut remonter pour faire les 4 kms qui m'éloignent de la ligne d'arrivée. Je respire, tout est allumé, les oiseaux chantent, je trouve rapidement le thermique et sens la délivrance montée en moi, la tension s'évanouir, le plaisir vient pincer mes joues pour m'offrir un large sourire. Je l'ai fait!

Une 6ème place pour cette 6ème manche... Même si je marque autant de point que celui qui fait 50 avant hier, je suis contente de cette performance. Si il faut en plus savoir sur quelle manche performer, ça devient vraiment compliqué. (Pour ceux qui se posent la question... on y comprend pas vraiment plus que vous en ce qui concerne le scoring)...

Aujourd'hui, c'est jour de repos. Objectif bilan, farniente, sieste, lecture, repas, profiter de la vie locale et oublier la compétition durant une petite journée pour repartir d'aplomb pour les 4 manches restantes.

A mercredi soir !

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