Première compétition de la saison, et un weekend chargé en émotions.

Départ le vendredi soir, nous filons en direction Rottier où un superbe gîte nous attend. Nous avons été acceuillis chaleureusement, dans un cadre idéal, avec le soleil au réveil et des croissants faits maisons au petit déjeûner. Je vous conseille l'adresse :  link

Nous arrivons le samedi matin à St Sauveur de Gouvernet aux alentours de 9 heures, beaucoup de compétiteurs sont déjà là. Je pensais être sur liste d'attente car nombreux étaient les compétiteurs non confirmés. J'attends dans la file d'enregistrement et là j'apprends que je ne suis même pas sur liste d'attente, donc que je n'ai pas envoyé les chèques ! Je fais des fouilles intenses dans ma mémoire.. je pensais réellement les avoir faits.. apparemment non. Donc je patiente jusqu'à 10 heures si jamais des compétiteurs confirmés ne viendrait pas et libéreraient donc des places.

Le stress monte .. et le DE prends la décision de refuser les pilotes qui n'avaient pas envoyés leurs chèques. J'essaye de discuter avec le DE, impossible à négocier. Je suis donc recaler de la compétition. Cyprien ( mon entraîneur ) décide de me céder sa place pour que je puisse participer. Je le remercie, son geste est vraiment sympa mais le problème reste le même, j'étais énervé contre moi de ne pas avoir envoyé les chèques et deuxièmement contre la politique du DE.

La compétition commence, et j'essaye d'oublier ce petit accrochage et de me concentrer sur mon futur vol. On arrive au décollage vers 11 heures, et peu à peu des cumulus se forment sur les faces Sud.

 

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Les conditions sont très cycliques, et les beau cums emballent les troupes mais les conditions ne sont pas encore là et les premiers ouvreurs font des fléchettes vers l'atterrissage. L'ouverture de la fenêtre est décalée à 13h2O et le start à 14 heures.

Plusieurs pilotes décollent hors cycle et passent à la trappe, alors que certain arrive à s'extraire. Je suis encore tendue et sous la pression d'un résultat ( Cyprien m'ayant cédé sa place ), je décide de décoller dans les premiers, en fin de cycle. Le thermique devant le décollage est en fin de vie, et les cumulus se formant sur la crête à l'arrière du site mettent la zone devant le décollage à l'ombre. Je suis avec 4 autres pilotes, nous trouvons aucune bulle vraiment exploitable ,et les tours que nous faisons ne nous permettent pas de nous maintenir en vol et nous nous laissons glisser vers l'attero. Mentalement, c'est très difficile de se retrouver au dessus de l'atterrissage sans avoir passer le start. Ca m'étais encore jamais arrivé, mais comme on dit, c'est de l'expérience en plus !

 

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Photo prise au décollage, je me situe en bas à droite, au centre du cercle rouge.

     

Donc après 15 minutes de vol, je me retrouve à 40 mètres sol, juste derrière les 4 autres compétiteurs qui ont déjà posés. Le vario bip, un thermique... un tour, deux tour, trois tours... je gagne mètre par mètre. A chaque boucle, je passe à quelques mètres des arbres, et c'est à chaque fois le même stress : ... Ca passe ? ... .. oui .. non .. ressert ton virage  : c'est passé ! Sachant que les organisateurs avaient prévues une débroussailleuse, c'était plutôt tentant = ). Je met un peu plus de 10 minutes pour regagner 150 mètres d'altitude , puis enfin je retrouve la hauteur du déco. Les nuages au dessus de la crête mettent le site à l'ombre, je lève la tête et j'aperçois des pilotes satélisés, je sais que j'ai fait le plus dur et qu'une fois passé l'altitude de la crête, le tout est joué.

Je suis fatiguée, je transpire, mes jambes tremblent. J'ai utilisé toute l'énergie qu'il me restait. Je passe très près du suspentage d'un compétiteur, 2 fois près des arbres.. et j'explose. Je m'écarte du relief, sachant que j'allais perdre la bulle. Je me laisse descendre lentement, cette fois ci pas de thermique pour me sauver. Je pense que j'aurais du continuer à l'est du site, pour trouver des zones qui n'ont pas été encore ombragées. La compétition s'arrête là pour moi.

Autant vous dire que j'aurais pu m'enterrer sur place tellement j'étais énervée.

Je remonte au déco, j'enlève le GPS, le carnet, la radio.. je décolle, et me concentre simplement sur mes sensations, je veux évacuer cette pression Et après une heure de vol, c'est déjà moins douloureux..

Ne passant pas le Start, je ne décharge pas mon GPS. Grosse erreur, fatiguée nerveusement, je ne réfléchis pas au fait que décharger son GPS lorsque l'on fait un tas augmente le nombre de point sur la manche. A savoir pour les prochaines fois.

10 pilotes bouclent la manche, je pense que le résultat devraient pas tardé a arrivé sur le site de la fédé.

Après une bonne nuit de sommeil, j'étais reposée et prête pour une deuxième manche. Malheureusement le vent du Nord ne nous permet pas de continuer la compétition.

Remise des prix, remerciement.. tirage au sort d'une XBOX 360.. et qui la gagne moi ? Moi qui ai jamais gagné au loto, au millionnaires, au tirage au sort.. Et là une compète ou je me fait refouler, où je n'ai même pas décharger ma trace et je gagne.. je me sentais bien mal et ça a beaucoup fait rire Gaetan et Arthur..


Je crois que certains jours il vaut mieux jouer à la console, c'est moins mouvementé..

Le Salève.. sous la neige !
Entrainement à St Hilaire
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