Au réveil, quelques souvenirs musculaires de l'excursion de la veille me rappellent que je suis en compétition, qu'une manche m'attend aujourd'hui, et que je n'ai toujours pas ma voile.
J'attrape l'ordi, clique sur mon premier favoris : aireuropa.com, entre mon code, mon nom, et vois apparaître encore et toujours même message...


Ça y'est, j'ai des envies de meurtre. Je vais ebouillanter mon petit pain dans le café, trucider ma pomme en deux, saigner mon kiwi. Ce matin il ne faut pas me parler. La longue journée d'hier est encore présente et mes yeux retiennent quelques flots.
Autant je partais pour ma première manche avec curiosité, dans un bon esprit, autant ce matin, je n'arrive pas à positiver. J'en ai ras le bol! Une fois ma crise de nerf calmée, j'essaye de me reconditionner. Je vais voler, ni plus ni moins, monter en thermique, transiter, faire des balises.. me faire plaisir !?!

72 km sont lancés. Un start au relief, deux balises avec une composante vent arrière, 14 km de rentrée au goal vent de face ! Ça promet ! Reste à espérer que le vent ne soit pas trop fort ! Des que nous décollons, nous comprenons que c'est raté... 25km/h dans les dents! Rejoindre le rayon du start à 5km est mon premier défi. J'avance prudemment en bordure de plateau pour ne pas finir posé parmi les moutons. La patience a raison de ma prudence, je tire droit au dessus d'une gorge, sort le thermique et me fait satellisé, je passe dessus la grappe qui attend le coup de feu. 300m au dessus, je valide le rayon, poussé à coin avec ma 2 CV, j'arrive avec les premiers au thermique suivant. Je comprends rapidement que je ne vais pas supporter longtemps le vol avec mes petits camarades, quand une fois sorti du thermique, ils poussent sur leur barreau..

Je tire droit sous un cum près du relief, allonge ma trajectoire, perd du temp.. Au moins je suis seule et quand je crie, personne ne m'entend !

Une fois la dernière balise passé, reste une longue rentrée au goal face au vent. Il est plus de 17 h30, les conditions s'éteignent, j'avance à 12 km/h. Je ne fais pas long feu. 58km de vol où le plaisir n'a pas vraiment été au rendez vous. La frustration m'a mangé me toute cru. Je n'ai pas su résister.

Récupéré à 20h30, arrivé à 21h45 à la maison. Les journées sont longues.

Pas de pilote au goal, tous posé sur cette longue dernière branche.

C'est la fin de 4 jours fériés en Argentine, j'ose espérer que c'était ces festivités qui empêchaient à ma voile de parvenir jusqu'à moi.

Si elle n'arrive pas demain, je fais du cheval.

PS :Pas d'appareil, pas de photos à vous proposer, vous en trouverez sur le blog de Maxime et de Sylvain.

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