Comment et par quoi commencer.. les causes ? les conséquences ? les faits ... ? Commençons simplement par l'évènement !

Le 5 et 6 juin a eu lieu l'Open du lac d'Annecy, une compétition nationale organisée par mon club : Les chamois volants.

RDV à 8h30 à l'attero de Planfait.. inscription, café, croissant, on charge les navettes et c'est parti..

Je déplie mon matos, et prends le temps de réviser 2/3 cours qui trainent dans ma sellette.. histoire de me bien me rendre compte que je ne devrais pas être là en ce moment même !

Le briefing commence et c'est une course au but de 104 km avec des balises pas évidentes du tout. Le start est à 1 km de B1 qui est l'Église de Duingt, B2 est une balise en plaine avancée devant le Parmelan en direction du Verrier. La suite se complique, la troisième balise est au fin fond des Bauges entre le Margeriaz et le Revard. B4 est au niveau de Faverges et la dernière balise est à Alex avec un goal à l'atterrissage de Planfait.

Une belle et longue manche, bien tactique avec différentes options à prendre.. ça change des compétitions régionales et me met de suite dans l'ambiance !

La fenêtre ouvre à 13H30, la start est à 14h10. Je décide de ne pas décoller dans les premiers, la manche étant longue je préfère économiser mon énergie et ne pas la perdre dans l'attente au Lanfonnet. Les premiers pilotes décolle et s'extraient assez aisément. Je décolle à 13h45, hors cycle.. on est tous en attente dans la combe à droite du déco de la Forclaz ! J'ai du mal à m'intégrer dans la grappe, entre le relief et les petites bulles.. ! J'aurais du aller chercher plus devant le décollage de coche cabane pour m'extraire du relief et du monde .. ! Un deuxieme groupe s'extrait alors que je suis toujours dans la même galère.. pendant ce temps l'heure du start approche à grand pas ! 

14h10 : Je suis au dessus des Sapins sous le Lanfonnet alors que le groupe de tête passe le Start.. Je me concentre pour faire un plein et passe à mon tour le start avec 15 minutes de retard..


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      Je savais que ça allait être dur de suivre, mais là ça devenait impossible.. Blasé, je continue le parcours, lorsque je raccroche le parmelan, je croise les premiers qui reviennent de B1.

Après avoir claquer B1, je décide de passer par le Verrier pour gagner un peu de temps et raccrocher le Roc des Boeufs. J'enroule un thermique en pleine pour raccrocher le Verrier aisément ( aaahhh ma bête noir.. Un jour, le verrier aura peur de moi ! ). Pas de plaf, effectivement la basse couche est stable. 

J'essaye d'éviter un nouvel acte manqué en allant me poser de l'autre coté de lac.. je suis donc contrainte de refaire le pleins au dents ! Quitte a être à la ramasse.. autant conserver son retard voir l'entretenir !

Mentalement, je suis totalement "OUT.. !!. Et c'est une grosse remise en question qui s'annonce.. et tout y passe : le bac, les compètes,... !

 Et je me demande j'aurais eu la même reflexion si tout s'était bien déroulé ? Est-ce ce le fait d'avoir fait l'erreur de ne pas décoller assez tôt qui, et qui me fait passer le start 15 minutes en retard ?

Difficile à dire, je pense que j'aurais craqué à un moment ou un autre dans la manche ! 

Je me laisse glisser sur le Roc.. pendant ce temps le peu de confiance qu'il me restait se fait la mal et le positif est dur à trouver. Et quand ce mal être mental devient trop important, les premiers signes physiques apparaissent.

Je décide rentrer me poser à Perroix, j'hésite a filer sur Doussard mais je suis à 5 de finesse de l'attero de Planfait, je me dis qu'avec la brise ça devrait passer juste. Je me colle dans la trainée d'une R10.. lui atteint l'attero et moi non.. j'avance sur Talloires et en 30 seconde, ma finesse passe de 5 à 10 !  Evidemment il n'y a pas de vache sur Talloires. On passe au plan B.. et quand on a pas prévu de plan B on est forcé de faire un choix .. le Lac ou les Abres ? Je choisis donc un gros platane  !

Pas de bobo, pas de casse, ma voile est en pleine forme ! Juste une grosse frayeur, car mon aile ne s'est pas accroché de suite dans les branches !

Pour conclure, il vaut mieux prévenir que guérir. Savoir s'écouter, et surtout ne pas se mentir à soi même. Lorsque la tête dis non, le corps stop.. prendre la bonne décision au bon moment.

Pierre Remy remporte la manche, suivit de Julien Wirtz et Nicolas Rieusset. 15 pilotes sont au goal.

Je décide de ne pas participer à la deuxième manche. Il est temps de plonger la tête dans les cahiers.

Je fais une pause parapente jusqu à la fin du moi. Une pause sur les entraînements et compétitions, mais aussi une pause mental, sortir le ciel de mon cerveau pour 2 ou 3 semaine me fera le plus grand bien !

La restriction donne des ambitions.


Comment s'enflammer, la méthode bip-bip :
Au delà des cimes
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